L’impression en quadrichromie, mode d’emploi

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Les couleurs sont importantes dans un support de communication, vous ne trouvez pas ? Pour comprendre cet univers fascinant de la colorimétrie indispensable aux yeux de n’importe quel imprimeur, mettons le cap sur l’impression en quadrichromie. Parmi les multiples procédés existants pour créer des visuels et personnaliser chaque projet, cette technique d’impression est l’un des fondamentaux du métier d’imprimeur. Alors, qu’est-ce que l’impression en quadrichromie ? Comment fonctionne-t-elle ? Existe-t-il d’autres types d’impression ? Découvrez vite les réponses à toutes ces questions !

Qu’est-ce que l’impression en quadrichromie ?

Cette technique consiste à imprimer des images en couleur. Ce procédé est le plus couramment utilisé dans l’univers de l’impression, qu’elle soit offset ou numérique. Appelée « quadrichromie », cette méthode est fondée sur l’emploi de 4 couleurs, le mot grec « quadra » signifiant « quatre » et le terme latin « chromia » désignant la couleur. Elle fait référence au sigle CMJN, aussi dénommé « CMYK » en anglais, qui caractérise les couleurs cyan, magenta, jaune (« yellow » en anglais), ainsi que le noir (« black »). Ces quatre nuances permettent de représenter pas moins de 7 couleurs sur 10 perceptibles par l’être humain.

Le fonctionnement de l’impression quadri

Quel est le principe ?

L’impression avec la méthode colorimétrique en quadrichromie CMJN utilise des couleurs primaires. Elles sont combinées entre elles pour obtenir une multitude de tons de couleurs différentes. C’est ce que l’on appelle la « synthèse soustractive ». Qu’est-ce que c’est ? La synthèse soustractive consiste à mélanger un minimum de trois couleurs afin d’obtenir les différentes nuances d’une palette. Cette « synthèse » est dite « soustractive » parce qu’un élément coloré absorbant une partie de la lumière qu’il reçoit, il soustrait ainsi de l’énergie à cette dernière. Concrètement, les couleurs primaires imprimées sur une feuille de papier blanc agissent à la manière d’un filtre. L’encre (par exemple, de couleur cyan) absorbe une partie de la lumière incidente. Puis, le reste de lumière non absorbée traverse une deuxième couleur (le magenta, pourquoi pas). Le reliquat de lumière se réfléchit ensuite sur la feuille blanche et rejaillit dans l’œil. Les yeux perçoivent alors une couleur précise, formée par la combinaison CMJN.

Comment s’effectue l’association des quatre couleurs CMJN ?

Contrairement à ce que chacun pourrait s’imaginer, l’impression en quadrichromie ne fonctionne pas comme un simple mélange de couleurs à l’instar de la peinture. En réalité, les couleurs se fixent en une ribambelle de petits points de la même couleur situés les uns à côté des autres, grâce à des trames d’impressions. Ces trames permettent d’imprimer des images à l’apparence continue. Les imprimantes ne mélangent donc pas les couleurs comme un peintre les mêlerait avec son pinceau, mais impriment de minuscules points au calibre et à l’espacement bien déterminés. Notre rétine reçoit ensuite les informations, puis c’est notre cerveau qui les interprète pour assembler les couleurs que nous voyons.

Si l’être humain peut voir un éventail de couleurs différentes sur une feuille, qu’en est-il des couleurs sur écran ? Reproduire les couleurs sur papier et sur écran d’ordinateur, est-ce la même chose ? La réponse est non ! D’où l’utilisation du spectre RVB (rouge, vert et bleu), appelé RGB en anglais (red, green, blue).

CMJN et RVB : quelles différences entre ces deux spectres de couleurs ?

Il est délicat de réaliser une impression restituant exactement les mêmes couleurs que celles apparaissant sur l’ordinateur. Tandis que l’impression en quadrichromie repose sur les quatre couleurs cyan, magenta, jaune et noir, un modèle tricolore RVB (rouge, vert, bleu) permet quant à lui de produire les couleurs des écrans. C’est la raison pour laquelle les couleurs imprimées sur une feuille de papier seront légèrement différentes de celles vues à l’écran. Le spectre perceptible par la vision humaine comporte 6 couleurs : violet, bleu, vert, jaune, orange et rouge. Les modèles RVB et CMJN ne recoupant pas la totalité de ce spectre, toutes les couleurs visibles sur un écran ne peuvent donc être reproduites à l’impression. D’autant que le rendu final de l’objet imprimé dépend de multiples facteurs. Entre le support utilisé, l’encre, la machine et d’autres variables connues des spécialistes, l’impression n’aura pas la même qualité.

Dans tous les cas, l’impression en quatre couleurs reste celle qui est la plus utilisée par les imprimeurs. Mais pourquoi ? Poursuivons le tour d’horizon.

Pourquoi utiliser l’impression en quadrichromie plutôt qu’une autre ?

Pour quelle raison quatre couleurs sont-elles utilisées ? Et pourquoi précisément le cyan, le magenta, le jaune et le noir et pas d’autres ? Tout simplement par praticité ! En effet, l’utilisation du spectre colorimétrique CMJN est une excellente manière de restituer le plus grand éventail possible de nuances de couleurs que l’on peut imprimer et ce, avec le minimum de couleurs de base. Mais il est aussi possible d’imprimer en utilisant davantage de teintes.

Des machines d’impression permettant d’utiliser 6 ou 8 couleurs existent. L’impression avec l’hexachromie donc 6 points de couleurs, utilise par exemple l’orange, le bleu et/ou le vert en plus des couleurs primaires. Cette technique permet d’obtenir davantage de nuances et des rendus colorés plus lumineux et réalistes. Un autre procédé, mis au point par l’entreprise Pantone, consiste à créer des gammes pour obtenir des teintes bien spécifiques pour un résultat précis en fonction du support d’impression, par exemple. Pantone répertorie désormais plus de 3 000 couleurs dans son catalogue.

Les impressions à 6 ou 8 couleurs ou avec le nuancier Pantone coûtent cher, puisque ces tons doivent faire l’objet d’une commande spéciale. L’impression en quadrichromie demeure à ce jour la plus simple à mettre en œuvre. Ce n’est donc pas pour rien s’il s’agit de la technique la plus usitée par les imprimeries ! Outre les couleurs, de nombreux autres paramètres sont bien évidemment à prendre en compte dans le domaine de l’impression. Entre la nature de l’encre, du papier choisi ou encore de la machine à imprimer, Fiba ne laisse rien au hasard dans la conception de vos supports de communication visuelle.

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